Les agents des douanes et de la protection des frontières ont de nouveau l’autorisation de fouiller sans restriction les téléphones et les ordinateurs des individus entrant dans le pays, y compris les ressortissants américains.
D’après Reuters, la première cour d’appel des États-Unis a décidé que les agents frontaliers peuvent effectuer des fouilles “de base” et “avancées” de dispositifs électroniques sans avoir besoin d’un mandat. Cette décision va à l’encontre d’un jugement de 2019 qui avait jugé les perquisitions sans suspicion comme étant inconstitutionnelles.
Il est essentiel de souligner que la recherche avancée, telle qu’elle est définie ici, permet de reproduire les informations contenues dans le téléphone ou l’ordinateur d’un individu en vue d’une analyse ultérieure.
Heureusement, d’après l’ACLU, cette décision ne concerne pas la zone frontalière désignée, que l’ACLU recommande que le gouvernement définisse comme s’étendant à 100 milles de la frontière américaine. Au contraire, Esha Bhandari, directrice adjointe du projet Discours, Confidentialité et Technologie de l’ACLU, a confirmé que la décision de mardi ne s’applique qu’aux individus sur le point de traverser la frontière (ce qui concerne encore un grand nombre de personnes, pour être honnête).
Bhandari a souligné dans un courriel que la recherche d’appareils électroniques sans crainte ni soupçon peut permettre aux agents frontaliers d’obtenir un accès illimité à des informations privées sur nos vies. Il a exprimé sa déception face à cette décision et a indiqué qu’ils étudiaient toutes les options pour protéger leurs droits à la vie privée lors de leurs déplacements.
La décision rendue mardi stipule que les agents de la CBP ne sont pas tenus d’avoir des soupçons pour effectuer une recherche de routine. En 2019, l’ACLU a observé que les agents de la CBP effectuaient des fouilles sur les appareils électroniques des individus de manière arbitraire.
Référence : Un hacker a essayé de contaminer à distance l’approvisionnement en eau d’une ville de Floride.
D’après l’EFF, la décision a été prise suite à la fouille sans autorisation de 10 citoyens américains et d’un résident permanent par le CBP lors de leur retour aux États-Unis en 2017. Parmi eux se trouvait un ingénieur de la NASA revenant d’une compétition de voitures solaires au Chili.
Sujets abordés : Sécurité informatique et Protection de la vie privée.