Bientôt, sur Twitter, les utilisateurs pourront signaler la présence de fausses informations dans le nid du corbeau.
Twitter a dévoilé une nouvelle démarche de vérification des faits intitulée “Birdwatch” le lundi. Cette initiative permettra aux utilisateurs réguliers de Twitter d’ajouter des annotations contextuelles aux tweets qu’ils estiment trompeurs ou contenant des informations incorrectes.
La compagnie a annoncé sur son blog son intention d’étendre la vérification des faits au-delà du contenu qui enfreint clairement ses règles, et de permettre à la communauté de fournir des explications plus détaillées que les simples labels de “vrai” ou “faux”. Les personnes qui possèdent un numéro de téléphone vérifié, une adresse e-mail associée à leur compte, qui n’ont pas enfreint les règles de Twitter et qui ont activé l’authentification à deux facteurs, peuvent soumettre une demande pour devenir des observateurs d’oiseaux.
Nous souhaitons qu’un individu puisse prendre part et comprendre que l’inclusivité au sein de la communauté est essentielle pour lutter efficacement contre la désinformation, précise la page d’inscription.
Birdwatch est actuellement un programme pilote qui affiche en direct les tweets contenant le mot-clé “Birdwatch context” sur un site Twitter dédié. Actuellement, seuls les utilisateurs visitant ce site peuvent consulter les notes, mais tout utilisateur de Twitter peut accéder au site. Twitter envisage de plus en plus d’intégrer les notes de Birdwatch de manière plus étendue dans sa plateforme, alors qu’il continue de tester cette idée.
Vidéo associée : Astuces pour repérer et éviter la propagation de fausses informations.
Le grand public a été informé de la proposition de Twitter d’utiliser le crowdsourcing pour vérifier les faits en février 2020, mais il semble que la concrétisation de cette idée ait pris au moins un an.
Les notes dans le portail Birdwatch se distinguent des commentaires classiques. En bas d’un tweet, il est possible de cliquer sur un lien intitulé “Voir toutes les notes sur ce tweet”, où vous trouverez des annotations telles que “Contenant des informations erronées ou potentiellement trompeuses”, accompagnées d’une explication et de l’identité publique du contributeur de Birdwatch.


Le texte suggère que certains individus malintentionnés ou désinformés peuvent utiliser les plateformes de surveillance des oiseaux pour propager des idées fausses ou biaisées, en prétendant qu’il existe un parti pris anti-conservateur, sans pour autant fournir de preuves à l’appui. Une fois approuvée, toute personne pourrait potentiellement publier des contenus non vérifiés sous forme de “messages”.
Cependant, la présence de Wikipédia, où des individus investissent leur temps et leurs efforts pour fournir des informations précises au public de manière altruiste, semble indiquer que le crowdsourcing de faits a un potentiel. À l’instar des contributeurs de Wikipédia, Twitter envisage d’évaluer les tweets et les utilisateurs par le biais d’algorithmes qui mesurent la “réputation et le consensus”.
De plus, Wikipedia est aussi sujette aux abus.
La principale action que Twitter peut mettre en place pour combattre la désinformation est de faire respecter de manière cohérente ses propres règles pour tous les utilisateurs. Bien que l’interdiction de Donald Trump ait été un pas dans cette direction, la désinformation sur les réseaux sociaux persiste même après son départ de la présidence et de Twitter.
Tant que Birdwatch ne contribue pas à ignorer l’opportunité de prévenir la diffusion de contenus nuisibles sur Twitter pour l’entreprise et les utilisateurs, il est positif d’explorer davantage d’outils pour lutter contre la désinformation. Il est probablement bénéfique de tester ces nouveaux outils, car Internet a besoin de tout le soutien possible.
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